
Un projet ambitieux d’Indication Géographique Protégée (IGP)
La filière oléicole régionale se mobilise. Dans le cadre du Plan Agriculture Climat Méditerranée (PAM), l’Institut Régional de la Qualité Agroalimentaire (IRQUALIM) porte un projet d’envergure : la création d’une « Indication Géographique Protégée huile d’olive en
Occitanie, pour une structuration de la filière oléicole régionale dans un contexte de changement climatique et d’évolution des modes de production ». L’objectif est de structurer la filière pour qu’elle s’adapte aux défis posés par le changement climatique et l’évolution des pratiques agricoles. Ce projet, soutenu par le guichet de maturation des démarches territoriales en vue de la labellisation des Aires Agricoles de Résilience Climatique (AARC), vise à renforcer la durabilité et la compétitivité de la production locale.
L’IRQUALIM, chef d’orchestre d’une initiative collective
L’IRQUALIM, acteur clé de ce projet, assure la coordination et l’animation de l’ensemble des travaux. Son rôle est également d’apporter l’ingénierie financière nécessaire et de porter le dossier de subvention. Cette initiative répond à une demande forte des professionnels eux-mêmes, conscients de la nécessité d’analyser la structuration de leur filière face aux enjeux de la diversification des exploitations et des impacts du changement climatique, notamment sur la gestion de la ressource en eau.
Pour mener à bien ce projet, l’IRQUALIM s’entoure de nombreux partenaires :
- Les syndicats oléicoles, incluant ceux des AOP Languedoc, AOP Nîmes et Roussillon.
- La Chambre d’Agriculture, un partenaire de premier plan.
- Les coopératives oléicoles (Oulibo, La Cavale, Coop de 2B), représentant une part significative de la production.
- La Coopération Agricole Occitanie (LCAO).
- France Olive, l’interprofession nationale de la filière oléicole.
Ce partenariat étendu témoigne de la volonté collective d’unir les forces pour construire un projet d’avenir.
Une feuille de route en trois axes majeurs
Pour atteindre l’objectif de résilience climatique des AARC, les travaux s’articuleront autour de trois axes principaux :
- La structuration de la filière oléicole : L’objectif est de consolider l’activité agricole sur les territoires concernés en améliorant l’organisation de la production et de la mise en marché.
- Le développement d’un projet collectif : L’IGP servira de projet fédérateur, créant une identité forte et une valeur ajoutée pour l’ensemble des acteurs.
- L’échange et la concertation sur les impacts du changement climatique : Il s’agit de partager les connaissances et les bonnes pratiques pour s’adapter aux conséquences de la crise climatique, en particulier en ce qui concerne la gestion de la ressource hydrique, un enjeu critique pour l’olivier.
Ce projet se déploiera en trois phases successives .
- Phase 1 : L’étude de marché. Une analyse approfondie des attentes des consommateurs et des tendances du marché sera menée pour positionner au mieux l’huile d’olive d’Occitanie.
- Phase 2 : L’étude technique et économique. Cette étape consistera à dresser un profil précis de l’oléiculture régionale, à identifier les leviers techniques et à évaluer les coûts de production.
- Phase 3 : L’étude de faisabilité d’une IGP régionale. La dernière phase examinera la pertinence et la viabilité de la création d’une IGP, en tenant compte des spécificités territoriales et des critères de qualité requis, et en s’appuyant sur les résultats des premières phases de travail.
Cette démarche collective, à la fois collaborative et scientifique, s’inscrit comme une réponse proactive et structurante pour une filière oléicole régionale confrontée à de multiples défis. Elle pourrait bien devenir un modèle d’adaptation pour d’autres productions agricoles en région méditerranéenne.